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Historique

Érection canonique : 1er septembre 1863

Érection civile : 12 novembre 1863

Origine du nom : 

Le nom des Saults provient du fait que la rivière Nicolet et la rivière des Saults se croisent à proximité du village.

Les pionniers :

Les premiers colons de Sainte-Brigitte-des-Saults se sont installés sur le territoire de la seigneurie de Courval dont Moses Hart est le propriétaire. Par la suite, la seigneurie est passée entre les mains de son fils Alexandre Thomas en 1847 avant de devenir la propriété du petit-fils de Moses Hart, c’est-à-dire Ezékiel Moses Hart.

Les nouveaux défricheurs ont d’abord pris possession des terres situées sur les deux rives de la rivière Nicolet avant de s’intéresser aux autres rangs. La plupart des colons sont des fils d’immigrants irlandais arrivés au Canada entre les années 1820 et 1840. À l’origine, ces Irlandais se sont installés dans les paroisses de Sainte-Monique, Saint-Zéphirin et Sainte-Catherine-de-Fossambault. Les Canadiens français du territoire de Sainte-Brigitte proviennent de La-Baie-du-Fèbvre, de Saint-Zéphirin, de Nicolet et de Sainte-Monique. Les premiers Canadiens français sont principalement arrivés après 1830 ; les familles pionnières étant les Allard, les Benoît, les Côté, les Turcotte et les Therriens. Du côté des Irlandais, les familles Hyland et Kane comptent parmi les pionnières. En 1898, il y a 176 familles établies à Sainte-Brigitte regroupant 147 familles d’origine canadienne-française et 20 d’origine irlandaise.

La vie religieuse

La première chapelle est construite en 1861 en face de l’église actuelle dont la construction a débuté en 1901. Cette église a subi 16 000 $ de dommages lors du passage de la tornade en provenance de Saint-Bonaventure le 24 juillet 1975. Pendant plusieurs années, la population d’origine irlandaise est très importante dans la paroisse de Sainte-Brigitte. C’est seulement vers 1927-1928 que les curés ont arrêté de prononcer les sermons en anglais.

La paroisse de Sainte-Brigitte possède une relique (une parcelle d’os) de sainte Brigitte de Suède. La relique est accompagnée d’un document d’authenticité à l’appui, signé par l’archevêque de Montréal en 1919 et par l’archevêque de Nicolet Mgr Hermann Brunault. Cette relique est un don des Soeurs Grises de Montréal. Le cimetière renferme également une pièce intéressante, c’est-à-dire un calvaire dont la construction date de 1917. La paternité de cette œuvre revient à Louis Caron, architecte de Nicolet.

L'éducation

Les premiers cours sont dispensés dans la chapelle le 16 mai 1865. En cette même année, Patrick J. Fitzsimmons est le premier enseignant de l’école no 2 en plus d’enseigner également à l’école no 3 où il doit partager son temps. Au total, il y a eu sept écoles de rang dont deux écoles pour les Irlandais. L’enseignement bilingue est prodigué pendant plusieurs années dans certains arrondissements de Sainte-Brigitte. C’est l’école no 3, du rang Hartville (Saint-Joseph), qui a conservé l’enseignement bilingue le plus longtemps, soit jusqu’en 1955. La centralisation des élèves au village s’est réalisée en 1963.

Au fil des années, quelques écoles de rang sont déménagées. Par exemple, l’école numéro 7 située sur le rang Saint-Louis sert maintenant de résidence dans le 9e rang de Notre-Dame-du-Bon-Conseil. D’autre part, l’école numéro 11 du rang Saint-Michel s’est retrouvée à Saint-Cyrille et elle est utilisée comme remise à machineries alors que l’école numéro 8 du rang Saint-Jean-Baptiste (10e rang de Wendover) est déménagée au Village Québécois d’Antan. Enfin, l’école qui est bâtie en 1951 est actuellement utilisée à des fins multiples : on y retrouve la salle municipale depuis 1975, la bibliothèque au sous-sol depuis 1987 ainsi que le comptoir vestimentaire depuis 1996.

Les moyens de transport

Les premières routes carrossables de la municipalité sont les rangs Hartville (Saint-Joseph) et Saint-Louis (de Saint-Zéphirin au rang Hartville) en 1859. Les autres rangs sont apparus quelques années plus tard.

Un des plus grands défis à relever pour les administrateurs de Sainte-Brigitte réside dans la construction et l’entretien des deux ponts nécessaires afin de traverser la rivière des Saults d’une part et la rivière Nicolet d’autre part. Dès 1860, le pont de la rivière des Saults est érigé et on l’a nommé pont de la Petite Rivière à partir de 1872. Ce pont a nécessité beaucoup de travaux au fil du temps. Le pont de la rivière Nicolet est construit en 1897 et il est la propriété de Richard O’Grady qui exige certaines sommes d’argent aux usagers qui souhaite le traverser. Le mauvais état du pont a entraîné sa fermeture en 1909. Une traverse d’hiver et la construction d’un bac sont venues remplacer le pont pendant quelques années. C’est en 1920 que le conseil municipal a accepté les plans pour la construction des ponts sur la rivière des Saults et sur la rivière Nicolet. Ce mandat est confié à la Cie de Construction de Nicolet. L’entrepreneur Galipeau a construit les ponts en fer et en béton. Le pont de la rivière Nicolet a d’abord reçu le nom de Pont Savoie, « en l’honneur du député du comté de Nicolet » pour ensuite être renommé pont Galipeau. Quant au pont de la rivière des Saults, il est appelé pont Taschereau « en l’honneur du premier ministre de la province » avant d’être désigné sous le vocable de pont Savoie-Vallée. Ce pont a nécessité plusieurs travaux de réfection et il est refait à neuf en 1996. La municipalité a beaucoup investi en temps et en argent pour l’entretien des ponts et des 112 ponceaux présents sur son territoire.

L'économie

Avant même l’établissement des premiers colons, les forêts sont exploitées une première fois. C’est ainsi que les pins, les sapins, les épinettes et les pruches ont pris le chemin de la rivière pour être dravés jusqu’aux moulins à scie. Seuls les feuillus ne sont pas déracinés puisqu’ils ne peuvent pas être dravés. L’industrie du bois a été au cœur de l’économie de la région pendant bon nombre d’années. Plusieurs chantiers longent la rivière où le bois est préparé durant l’hiver avant d’être descendu sur la rivière Nicolet au printemps. Même avant la fondation de Sainte-Brigitte, plusieurs moulins desservent son territoire. La présence des deux rivières a favorisé l’installation de plusieurs moulins à scie. Près du barrage électrique, il est encore possible de voir des murs de béton et d’autres vestiges des anciennes constructions associées aux activités forestières.

Après les premières coupes surtout consacrées sur les arbres de grande taille, c’est le bois d’œuvre et les arbres de taille moyenne qui ont gagné en popularité. Ce changement de cap a permis aux moulins à scie d’atteindre un nouveau tremplin. Plusieurs moulins se sont établis à Sainte-Brigitte notamment celui d’Amédée Blanchette servant à couper les billots et à moudre le grain et celui de Clovis Denoncourt vendu en 1883 à Louis Girard et à Philippe Lupien. Ces deux entrepreneurs préparent le bois et fabriquent des bardeaux de cèdre. Ce moulin fournit du travail à une vingtaine de personnes dans les périodes les plus achalandées avant d’être démoli en août 1918. Le voiturier et menuisier Agénor St-Louis opère aussi un moulin à eau utilisé pour la fabrication de portes et de châssis.

L’agriculture a également joué un rôle important dans l’économie de la municipalité. Après la chute de l’industrie forestière, c’est l’industrie laitière et les cultures céréalières qui ont pris la relève. Il est à noter que Sainte-Brigitte-des-Saults a déjà possédé le deuxième plus important cheptel de vaches laitières dans la MRC de Drummond. Le maïs a été la culture commerciale dominante de la municipalité. D’autre part, la culture de la pomme de terre a représenté la principale activité économique de certains cultivateurs. À la fin des années 1970, il n’y avait plus que trois fermes qui cultivaient la pomme de terre sur de très grandes superficies.

Le village

Le village de Sainte-Brigitte-des-Saults a son moulin à scie et à moudre le sarrasin vers 1890. Il est situé près du barrage de la rivière Nicolet et son propriétaire est Adolphe Bergeron. Il a été la proie des flammes lors d’un incendie en février 1966. Il y a eu jusqu’à trois magasins généraux à certaines périodes dans le village et une beurrerie-fromagerie.

La vie municipale

La municipalité de Sainte-Brigitte offre tous les services habituels comme l’aqueduc, un service de protection des incendies et une bibliothèque. En outre, un barrage localisé sur la rivière Nicolet à proximité du village permet de fournir l’électricité nécessaire au bon fonctionnement de sa propre municipalité, de Notre-Dame-du-Bon-Conseil et de Sainte-Perpétue.

Un des personnages marquants de Sainte-Brigitte est Florian Côté qui a été député fédéral de Nicolet-Yamaska et de Richelieu de 1966 à 1979. Il a occupé plusieurs postes dont celui de secrétaire parlementaire au ministère de l’Agriculture en 1968. Il a été membre de bon nombre de comités législatifs portant sur l’agriculture, les affaires indiennes, les comptes publics, les prévisions budgétaires, l’industrie et le commerce.

C’est aussi à une dame originaire de Sainte-Brigitte, Rose Ellis, que l’on doit la fondation du Collège d’affaires Ellis de Drummondville. En 1930, elle décide de fonder cette école afin de former du personnel bilingue pour le travail de bureau. Durant les premières années, elle est l’unique enseignante du collège. Le Collège d’affaires Ellis est une institution d’enseignement ayant une renommée provinciale depuis 1955.

Source : patrimoinedrummond.ca